Ethique et management. Une journée de réflexion dans un lieu inspirant
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« La crise sanitaire a durement éprouvé, et éprouve encore, tous les établissements de soins et d’accompagnement », a rappelé Mathias Maurice en introduction. « Elle se juxtapose à une crise plus profonde, depuis longtemps annoncée, associée à la politique de santé menée depuis des décennies, qui atteint aujourd’hui ses limites. Nous devons mobiliser notre intelligence collective, notre capacité réflexive, par conséquent une posture éminemment éthique, pour interroger ensemble nos pratiques. Il faut ‘‘réenchanter’’ les métiers du soin et de l’accompagnement ». Et pour cela, il est indispensable de remettre la relation de soin au centre. Ce qui implique de questionner nos pratiques managériales, de donner une plus grande autonomie aux équipes, de s’adapter pour sortir des approches standardisées du soin. Karine Lefeuvre, Vice-présidente du Comité consultatif national d’éthique, a ouvert la journée en donnant quelques pistes de réflexion sur les enjeux éthiques du management dans le soin et l’accompagnement. Plusieurs témoignages de professionnels et d’usagers ont permis d’illustrer, de manière concrète, ce qui pouvait être mené à l’échelle des équipes. Notamment celui de Geoffroy Verdier, directeur de l’association ADT, qui a présenté des expérimentations inspirées du modèle de Buurtzorg dans des services d’aide à domicile. Après le déjeuner, les participants, répartis en sous-groupe, ont travaillé autour de la question : « Comment replacer la relation de soin au centre du management ? ». En conclusion, la parole a été donnée à deux philosophes, Elodie Pinel et Jean-Marie Vidament, respectivement membres des comités éthiques de l’Hospitalité et de la Fondation Bon Sauveur, qui ont croisé leurs regards sur les questions soulevées pendant la journée.